Poussage d’un nouveau pont CFF sur le Rhône - photos

9 mars 2016 à Massongex VS. Ce n’est pas tous les jours que nous avons la chance de visiter des travaux d’une telle envergure. En effet, les ponts existant avaient été construits en 1903 et 1923.

 

A l’initiative de notre membre Eric GYSIN, ingénieur chez Synaxis, une des sociétés travaillant sur cet ouvrage ferroviaire, nous avons pu le visiter avec les commentaires et explications que nous pouvons résumer ci-dessous.

Situation

Pont ferroviaire situé sur la ligne CFF Lausanne-Brigue permettant le franchissement du Rhône en 1 travée et dégageant les berges conformément à la planification de la 3ème correction du Rhône.

Caractéristiques de l’ouvrage

Le pont est une poutre porteuse type Bow-string avec tablier mixte. Les arcs métalliques sont inclinés de 12° vers l’intérieur de l’ouvrage. La portée de l’ouvrage est de 125.80 m. La hauteur maximale de l’arc est de 25.70 m. La largeur du tablier hors tout est de 15.70 m. Les poutres longitudinales ont une hauteur de 4 m. Les culées sont en béton armé et fondées sur des pieux forés de 1.50 m. de diamètre. Les culées et les appuis du pont sont dimensionnés pour reprendre les efforts sismiques de la zone Z3b. L’effort sismique horizontal longitudinal à reprendre au droit de la culée Massongex est de 21'000 kN.

Mode d’exécution

  • Terrassement au droit des futures culées sous ponts provisoires avec enceinte de fouilles ancrées et construction des culées.
  • Construction du pont sur la rive Valais à l’amont des voies CFF sur un étayage au niveau définitif.
  • Construction de bancs pour lancement et réception du pont de chaque côté du Rhône.
  • Construction d’une pile provisoire dans le Rhône avec création d’une plateforme dans le fleuve à l’aide de palplanches et d’enrochement.
  • Lancement du pont avec un avant-bec de 20 m. environ au-dessus du Rhône (poids total : 2'500 tonnes).
  • Une fois celui-ci sur les bancs d’appuis provisoires, démontage de l’appui intermédiaire dans le Rhône et de la plateforme.
  • Construction de l’auge en béton, de l’étanchéité, ballastage et pose des voies.
  • Ripage du pont contre le premier pont métallique existant et démolition de ce dernier (poids total : 7'500 tonnes).
  • Ripage contre le deuxième pont, transfert du trafic ferroviaire et démolition du deuxième pont.
  • Mise en place définitive du pont dans une opération coup-de-poing sur un week-end.
  • Démolition des bancs de ripage et remise en état.

Coûts

Global : 35 millions   -   Génie civil : 24 millions.

Photos

Photos mises à disposition par Pauline Berthoud.

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